Je n'ai pas un boulot facile. Si ça ne tenait qu'à moi, je fermerais carrément cette branche d'activité ; mais je suis comme tout le monde, j'ai des ordres. Si ce n'est pas moi qui fait ça, quelqu'un d'autre le fera sûrement. Alors quand ça ne va pas fort, comme ce soir, je me dis que si je ne remplissais pas ma mission, le monde serait vite invivable.
Les gens ne m'aiment pas à cause de mon travail. Ce que je leur fais subir dans le cadre de mes activités les pousse à me détester. Pourtant, bien souvent, je n'ai même pas besoin d'intervenir, ils arrivent au résultat tous seuls. Je n'ai plus qu'à constater les faits.
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Il entra par la fenêtre. C'était le moyen le plus simple et le plus discret, en cette chaude nuit d'été les parents l'avaient laissée entre-ouverte pour que leur fille ne meure pas de chaud ou noyée dans sa sueur. Il savait rentrer dans toutes sortes de bunkers souterrains, coffres forts surprotégés, bases militaires impénétrables ; alors dans la chambre d'une petite fille de huit ans qui dort paisiblement, pensez bien. Sans un bruit, il s'avança jusqu'au lit. Il s'assit sur le rocking-chair en osier disposé en face. De là, il regardait le visage serein mais moite de la fillette. Elle ne se doutait de rien.
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Si la routine est une ligne droite,
je prends la première à gauche. Archives |