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En ouvrant mes volets ce matin, je suis tombé sur une vision relativement inattendue : j'étais étendu dans la rue, dans une mare de sang. Cela réussit à me sortir de ma torpeur matinale. Je ne cherche pas mes savates comme à l'accoutumée ; je fonce dans l'escalier et sors dehors en pyjama, pieds nus.
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Il m'est arrivé un truc à la con.
C'était lundi matin. L'histoire commence mal déjà. Je me suis réveillé, puisqu'il le faut bien, et il faisait encore nuit noire. Drôle d'histoire. Je ferme les yeux, je les rouvre, je vérifie l'heure : 6h30. Pourquoi fait-il si noir alors ? Je l'aurais su s'il y avait une éclipse. Je n'aurai pas pu rater cette information, c'est impossible. Alors quoi ? Dong ding dong. Dong ding dong.
Les sons tapent dans ma tête comme un pivert sur un tronc d'arbre. Si seulement je m'étais pris une cuite la veille, au moins j'aurais une bonne raison de me sentir si fatigué et d'avoir autant mal à la tête. Mais non ; juste la routine habituelle : rentrer tard du travail, manger, laver les enfants, les mettre en pyjama, lire l'histoire, les coucher, faire la vaisselle, traiter un peu de papiers en retard, avancer un peu dans les travaux, me doucher et, enfin me coucher, trop tard pour le sommeil que j'ai à rattraper. Et c'est le cercle vicieux : n'ayant pas assez dormi, je suis encore plus fatigué de la veille, donc il faudrait que je me couche plus tôt, mais étant fatigué je serai moins efficace et je me coucherai finalement encore plus tard que la veille. Penser à tout ça me donne une crampe au cerveau. J'ai l'esprit embourbé, j'ai mal à la tête, je ne peux pas réfléchir. Je me rendors. Pour une fois, ce n’est pas une sonnerie qui m’a réveillé. C’est un cri de mouette.
J’ouvre les yeux, je suis dans un hamac, sur le pont d’un bateau. Le ciel est bleu, l’air marin sent bon. Le vent est léger. Je tente de me redresser, en gérant l’équilibre précaire d’un hamac sur le pont d’un bateau en pleine mer. Une personne est à ma droite. Je plisse les yeux pour bien voir, mais le soleil m’éblouit. - Cap’tain, on a un navire en vue. Première nouvelle. Me voilà capitaine d’un bateau. Alors que j’ai jamais mis le pied sur une embarcation, pas même ces petites barques que l’on croise des fois sur les étangs artificiels de jardins publics. Dong di dong, dong di dong.
Le bruit que je déteste le plus au monde. Le réveil du lundi matin. A moins que le pire soit le mardi. Ou le mercredi. Putain, je déteste tous les matins en vrai. Je fais semblant de ne pas l'avoir entendu mais il ne s'arrête pas. Je dois me rendre à l'évidence, il faut se lever. Au lieu de ça, j'attrape mon téléphone et j'éteins l'alarme. Court répit. Deux minutes après, une autre se déclenche. J'ai trois alarmes de secours comme ceci dans mon téléphone. Le problème est que je le sais, donc ce n'est pas très efficace. Je prends mon téléphone et les éteins toutes. Mais pour ne pas me rendormir, j'allume internet. Merde, ça marche pas. Heureusement, il me reste de la 4G. Pas de réseau. Bordel, le monde a décidé de me faire chier ce matin. |
Le lundi matin
Ce moment où je donnerai tout pour qu'il m'arrive un truc extraordinaire. Juste pour ne pas aller bosser. Archives |